Après toutes les informations sur l’entreprise Web2vi et ses perspectives d’évolutions, voici la deuxième partie de l’interview de Christian Nopper, dirigeant de Web2vi pour RCF. Cette fois-ci les questions sont orientées sur le fonctionnement du logiciel Web2vi ainsi que sur les avantages de la solution pour les artisans du bâtiment.
Web2vi est un logiciel de gestion en ligne, en quoi cela consiste-t-il ?
Il faut bien comprendre que Web2vi est un logiciel en mode cloud ou SAAS ce qui signifie « software as a service ». Comme les sites de banque sur internet que l’on utilise tous par exemple, on se connecte sur son compte et de n’importe quel ordinateur ou tablette on a accès aux fonctionnalités du logiciel. Pour les artisans du bâtiment qui utilisent web2vi ça fonctionne pour le devisage, la gestion de chantier, la facturation… tout est accessible en ligne où et quand il le veulent.
On va s’intéresser maintenant aux incidences directes de l’utilisation des services de Web2vi pour les artisans. C’est déjà un gain de productivité on présume mais pas seulement…
Oui absolument. Il faut d’abord bien comprendre ce que c’est que ce logiciel. On peut dire que c’est un ERP dédié au bâtiment. Donc il a deux grand piliers d’innovation et de différenciation.
Le premier c’est que cet ERP du bâtiment est sur le web donc accessible à plusieurs en même temps et de n’importe quel ordinateur.
Le second pilier ce sont les bases de données que l’on appelle les référentiels de pose et qui caractérisent des travaux du bâtiment en temps main d’oeuvre et en fournitures. C’est-à-dire que l’artisan va prendre ses ouvrages, les poser dans le devis et il va y mettre son métré (sa surface à couvrir, ses gouttières à poser etc) et notre programme va lui donner la somme des matériaux et la somme d’heures de travail nécessaires à la réalisation. Par voie de conséquence, il connaîtra également grâce au logiciel ses coûts, sa marge, son point mort et son prix de vente.
Tout ça c’est fondamental, c’est grâce à ça qu’un artisan du bâtiment va pouvoir gagner en temps. Parce que ces référentiels de pose c’est bien un gain de temps énorme. Le chef d’entreprise n’a plus à compter le nombre d’ardoises par m2, le nombre de crochets par mètre linéaire de couverture ou de gouttière. Il vient seulement prendre cet ouvrage et il a de facto l’ensemble des matériaux et des temps main d’oeuvre. Il ajuste son temps, il ajuste ses coûts. Moi je l’aide à bien connaître sa structure de coûts d’entreprise et donc il devient un entrepreneur en tant que tel parce qu’il connaît l’impact de ses décisions sur ses coûts.
C’est aussi un moyen de fidéliser leurs clients actuels?
C’est tout à fait ça. Cet outil permet de gagner du temps en tant qu’artisan pour chiffrer, planifier les chantiers et les exécuter mais en même temps l’abonné à Web2vi devient un meilleur vendeur car il connaît bien sa prestation, il connaît ses temps, il explique beaucoup mieux à ses clients pourquoi telle ou telle chose prend du temps, pourquoi c’est parfois plus cher. En expliquant sa vision du projet plus clairement l’entrepreneur est beaucoup plus crédible par rapport à ses clients et gagne mieux ses chantiers.
« Restez connectés à votre métier » qu’est-ce que ça signifie exactement ?
Notre démarche avec Parrot et bien sûr Web2vi permet à l’artisan de mieux vivre de sa passion parce qu’il passera plus de temps soit chez ses clients, soit sur le chantier, soit avec sa famille et moins de temps à faire des devis ou des facturations le soir, le dimanche ou le samedi. Il se recentre sur ce qui est important.
Vous venez de réinventer le processus de création de métré est-ce que vous pouvez donner des exemples de projets qui ont bénéficié de cette innovation?
Alors ce sont à la fois des châteaux mais également des maisons particulières ou même des immeubles. L’artisan vient avec l’autorisation du propriétaire et du voisinage, c’est très important de toujours avoir la prévenance d’expliquer ce que l’on fait et d’être en règle avec la loi. Il vient ensuite prendre des prises de vues de bâtiments plus ou moins complexes.
Plus un bâtiment est complexe et plus ça vaut le coup parce qu’un château peut nécessiter habituellement un ou deux jours de relevé de cotes, ce qu’on appelle le métré, et avec un drone c’est seulement deux missions de 5 minutes. Donc grosso modo on divise pas 10, par 15, par 20 selon les cas, le temps passé pour faire ce métré.
On réduit de même le taux d’accidents parce que quand traditionnellement les couvreurs montent sur le toit pour faire des mesures de métrés, ils s’attachent rarement et ils jouent un petit peu aux funambules. On a l’humilité de penser qu’avec cette innovation on va réduire le taux d’accident que ces gens rencontrent quand ils font leur métier.