Le projet de loi des finances 2018 présenté la semaine dernière par le gouvernement Macron représente un des premiers tests pour le quinquennat du président.
Touchant à de nombreux secteurs, on assiste déjà à quelques manifestations de mécontentement. C’est le cas dans le bâtiment avec la FFB et la CAPEB qui s’élèvent ensemble contre le recalibrage du CITE.
En effet le crédit d’impôt transition énergétique a été revu, de sorte à en exclure les fenêtres, les portes d’entrée et les volets isolants.
Du côté des pouvoirs publics on explique qu’il a été recentré sur les dispositifs les plus efficaces en matière d’économie d’énergie. Ainsi pour les éléments cités précédemment, les économies d’énergie seraient trop faibles. Élément que conteste fortement la FFB :
« Cette affirmation est non étayée scientifiquement au vu des études conduites par les syndicats professionnels dont les conclusions sont toutes autres. Qui peut, par exemple, réellement douter de l’efficacité énergétique associée au remplacement du simple vitrage par des produits performants ? »
Les deux organisations condamnent également le fait de n’avoir pas été assez consultées dans cette prise de décision, la CAPEB en tête par la voix de son président Patrick Liebus :
« Cet arbitrage budgétaire non concerté ne prend pas réellement la mesure de la réalité des travaux et des besoins des foyers et des professionnels. »
Le recadrage s’applique dès à présent avec le taux du fameux CITE divisé par deux se positionnant ainsi à 15 %. La suppression totale sera effective à partir du 28 mars 2018.
La FFB demande ouvertement de maintenir le crédit d’impôt « en l’état ». Quant à l’organisation présidée par Patrick Liebus, elle précise qu’« au cours de ses derniers entretiens avec les pouvoirs publics, la CAPEB a pu être entendue et garde l’espoir qu’un compromis soit trouvé rapidement. »
Affaire à suivre.